Les
yeux fauves
Il s’appelait Properce
Avait sentences pour commerce.
Avait sentences pour commerce.
En lui rendant hommage, il convient de
distraire
Recréons
pour se faire
Un
conte, un univers.
Aux fins fonds d’une terre
Aux fins fonds d’une terre
Ils
étaient deux lions copains
Vivant dans la même savane
Vivant dans la même savane
Arpentant
les mêmes lopins
Estourbit
de chaleur kenyane.
Leur
grande amitié dans les yeux
Les
gardaient d’être avaricieux
Ils
se marquaient de leurs empreintes
Desquelles on percevait la éternelle étreinte,
Toujours ensembles, toujours en fête
Dans cette immense osmose intangible et parfaite.
Desquelles on percevait la éternelle étreinte,
Toujours ensembles, toujours en fête
Dans cette immense osmose intangible et parfaite.
Lorsque
dans la détresse
Survint
une tigresse
Nos rois en tombèrent amoureux.
Nos rois en tombèrent amoureux.
Très
vite elle s’encanailla
Enjôlant
en douce le plus fiévreux
D’un
fol attrait qui le broya
L’attirant dans le fond
A n’en voir qu’un penchant profond.
L’attirant dans le fond
A n’en voir qu’un penchant profond.
Remise
sur pattes elle s’en alla vers la ville
Et
son souvenir s’estompa.
L’entiché,
pour son ami en devint si vil
Qu’il
désira voir la pampa
Et
s’en alla aussi.
Et
la distance ainsi
Amère
absence du châtié
Refroidit
beaucoup l’amitié.
Dès
lors il resta seul
Prostré,
perdant ami, catin, lion sans gueule !
Au fil du temps, l’absent devint ombre, tenon
Un mal de dents, l’oubli des noms
Au fil du temps, l’absent devint ombre, tenon
Un mal de dents, l’oubli des noms
Guérissant
l’amour des durs maux de Cupidon
Cautérisant
les mots durs sevrés d’abandon
Sans les regrets et moins d’envie.
Je l’ai tant vu dans cette vie
Après maints tours et tant détours
Lorsqu’on se perd de vue, souvent se perd l’amour
Sans les regrets et moins d’envie.
Je l’ai tant vu dans cette vie
Après maints tours et tant détours
Lorsqu’on se perd de vue, souvent se perd l’amour
Loin
des yeux, loin du cœur
Un
dicton fossoyeur.
Comment ne pas aimer vos fables Daniel ? – toujours finement travaillées elles méritent un recueil de fables. Vraiment ! A lire et relire. Bravo.
RépondreSupprimerJoëlle