Les
élections au conseil des coléoptères
Dans leurs plus beaux attraits
Du fait de leurs carapaces lustrées
Les candidats coléoptères
Ardents champions de l’union pour
sauver la Terre
Se présentèrent aux leurs
Pour comble de malheur.
Plus fort en élytres qu’en lettres
Un grand lucane cerf-volant
Misa jusqu’au dernier écu
Pour péter plus haut que son cul.
Le doryphore militaire
Aux arguties retorses
Afin de démontrer sa force
Eradiqua tout un plant de pomme de
terre.
La cétoine dorée
Un vrai bijou vivant
Défendait l’honneur du capital
adoré
Aux intérêts démotivant.
Même la coccinelle
Dévora ses pucerons jaunes
Comme esclavagiste modèle
Afin de défendre sa zone.
Un scarabée coprophage
Poussant la boule énorme du Soleil
Entre ses pattes jusqu’au sarcophage
Leur livra ce conseil :
Je suis comme luciole
Pour l’union des bestioles
Point trop ne vaut d’ambition
personnelle
Un sot sans prétention, j’avoue
Sera moitié moins sot que vous
Car tout s’écroule en s’appuyant
sur elle.
On rampe bas, cloué, laissant des
traces au sable
En recyclant bien nos déchets
Ne cherchons pas de vie instable
Car nous volons vers le soleil
amouraché
Par le bonheur si nous restons
unis.
Désunion des amis fait l’espoir
ennemi.
Une fable juste et bien écrite à la moralité exemplaire. Bravo et merci Daniel pour ce petit moment de bonheur littéraire…
RépondreSupprimerÉtranges ces bestioles qui paraissent frappées d’un même mal, on peut, vous le suggérez habilement, au risque d’excommunication, transposer leur cour dans nos parlements actuels où la bouffissure et la prétention y prédominent. Un régal, Merci Daniel.
RépondreSupprimerHenri