La méduse et le cheval de
mer
Nos eaux
de vie ne manquent pas de prédateurs
Tapis,
sournois, tentaculaires
Qui vous
torpillent en moins d‘une heure.
Tantôt
l’un osa s’en prendre au cheval de mer
Séduit par
ses jolies couleurs
Et sa nage
de monte-en-l’air.
« Beau
soleil, voit donc la méduse
Lune d’union
de terre et mer
Ombrelle
et filaments amers
Qui capturent,
paralysent et abusent
Celui qui l’aime,
la regarde et s’apitoie.
C’est ma
transparence qui t’apprendra sur toi. »
De son
corps cuirassé d’anneaux
Patient
dans l’armure du sage,
De
Poséidon ayant tiré le chariot
Il dit :
« J’ai dans mon entourage
L’expérience
de la Gorgone
Et la
fidélité pour prône
Ce qui est
bien trop clair n’est pas intéressant
Car mon
savoir des êtres n’est point trop récent.
A me
connaître j’ai acquis des certitudes
Dans
l’océan des turpitudes
Qu’outre
le requin et la ruse
Rien n’est
pire que la méduse. »
Vexée dans
sa robe en dentelle
Sachant sa
piqûre mortelle
Elle se
jeta d’ombre et lumière diaphanes
Les filins
en avant sur l’ignoble profane.
Pour la
fuir il l’avait lentement amenée
Près de
l’anémone de mer empoisonnée
Qui de la
méduse, cousine et ennemie
S’empara
tout de go, ce jusqu’à l’agonie.
Méfiez-vous
de ces m’as-tu vu !
L’hippocampe
avait entrevu
La vraie lumière
qui éclaire
Il savait
de l’amour être persévérant
Dans la
vie soyons clairs
Et non pas
transparents.
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