Le
requin et le poisson lune
Dans les tréfonds
marins impitoyables
Un Fugu
délicieux
Poisson
lune admirable
Ambitionnait
les cieux.
Régissant
l’univers des mers
Un
gigantesque requin blanc
Cherchait
pour son dessert
Un menu
fretin à se mettre sous la dent.
Notre
globe effrayé
Lors
abandonnant d’être ensoleillé
Loin de se
prendre pour le monde
Usa de
camouflage
Pour
échapper au prédateur immonde.
Il absorba
de l’eau pour son gonflage
En se
hérissant de piquants
Et mettant
du poison dans ses organes.
Il se
voulait personnage puissant,
Invincible
hydrophane
Capable de
faire le bien, le mal
Devenir ce
géant qui aide en société.
Avoir peur
est normal
Fuit-on ce
qui effraye ?
Il s’était
convaincu
De rester
aussi gros
Onirique,
la tête dans les nues
Victime de
la solitude des héros
Qui créent
la compassion.
Le squale
connaisseur de mets
Mais aussi
de venins, fit attention
Il n’était
plus question d’aimer.
Il
s’adressa au poisson lune :
« -
Tu as raison de rêver au soleil
Mais
laisse-moi te donner un conseil.
J’aurais
pu t’avaler !
Pour mieux
vivre emballé
Il te faut
féconder l’idéale fortune.
L’amour
que nous portons au vrai,
Au beau, au
bien, pourrait te délivrer
Car l’âme
enfouie dans notre corps de chair
Reste
prisonnière de la matière ;
Abandonne tous
tes poisons
Et ta
ridicule combinaison
Seule ta
beauté intérieure
Mérite
d’être libérée sur l’heure. »
Le Fugu
ébahi et suffocant
Dégonfla
sa baudruche quand
Le requin
s’enfonça au plus profond des eaux.
Qui ressent
douloureux enfermement
Se devrait
de s’enfuir, quant à sauver sa peau
On se
sauve ou se damne librement.
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