Le Loup et les Moutons
Tout en haut, à la fin de
l’éclairage
A force de chercher le génie des
alpages
En côtoyant les prés,
En tutoyant toutes cimes des
dieux,
L’Homme est accusé pour crimes
odieux.
Offrandes et prières : c’est le faire exprès !
Mouton blanc, mouton noir,
Ils étaient tous des frères
Vivant la même histoire
De croire à Dieu le père
Sans même s’insurger contre
Panurge
Qu’ils prennent le temps,
qu’ils s’insurgent !
Ainsi s’en vont les os
Comme Bonaparte du mérinos,
Falaise ou précipice,
Adieu la pythonisse !
En ayant perdu son berger
Biquet perdit sa foi,
Ce dans son désarroi,
Si bien se mit à gamberger.
Tous s’en accommodèrent
Ils avaient les savoir d’un Père
Quels savoirs ?
L’agneau n’a cherché que croyance
A gravir le chemin
de la connaissance,
N’excluant pas cet amour et la charité
Dans la robe blanche, et libre arbitre,
Il usait de la liberté.
Les frères parlaient du mal, de la peur du loup
Il gambada, brouta et fit des voyages.
Au bout de son grand âge
Bien mieux que le Pérou
L’histoire du loup fut son espoir.
Dans leur foi, les autres finirent à l’abattoir.
La croyance est dupe de la réalité,
Nous ne sommes que des poussières.
Le bonheur de l’amour est d’actualité
Non pas d’erreurs chimériques grossières.
Qu’est-il plus
terrible que d’arriver au trou
Dans le noir du tombeau d’adieu ?
Il vaut mieux affronter le loup
Plutôt que prier Dieu
Rêvant à ses fantômes
Dans le néant du passé
Comme déifiant les Hommes
Comme blancs moutons trépassés.
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