jeudi 16 juillet 2020

Le Loup et les Moutons

LIVRE VIII - Fable 158 - La fable inédite...



 
Le Loup et les Moutons


Tout en haut, à la fin de l’éclairage
A force de chercher le génie des alpages
 En côtoyant les prés,
En tutoyant toutes cimes des dieux,
L’Homme est accusé pour crimes odieux.
Offrandes et prières : c’est le faire exprès ! 
Mouton blanc, mouton noir,
Ils étaient tous des frères
Vivant la même histoire
De croire à Dieu le père
Sans même s’insurger contre Panurge
Qu’ils prennent le temps, qu’ils s’insurgent !
Ainsi s’en vont les os
Comme Bonaparte du mérinos,
Falaise ou précipice,
Adieu la pythonisse !
En ayant perdu son berger
Biquet perdit sa foi,
Ce dans son désarroi,
Si bien se mit à gamberger.
Tous s’en accommodèrent
Ils avaient les savoir d’un Père
Quels  savoirs ?
L’agneau n’a cherché que croyance
 A gravir le chemin de la connaissance,
N’excluant pas cet amour et la charité
Dans la robe blanche, et libre arbitre,
Il usait de la liberté.
Les frères parlaient du mal, de la peur du loup
Il gambada, brouta et fit des voyages.
Au bout de son grand âge
Bien mieux que le Pérou
L’histoire du loup fut son espoir.
Dans leur foi, les autres finirent à l’abattoir.
La croyance est dupe de la réalité,
Nous ne sommes que des poussières.
Le bonheur de l’amour est d’actualité
Non pas d’erreurs chimériques grossières.
Qu’est-il plus terrible que d’arriver au trou
Dans le noir du tombeau d’adieu ?
Il vaut mieux affronter le loup
Plutôt que prier Dieu
Rêvant à ses fantômes
Dans le néant du passé
Comme déifiant les Hommes
Comme blancs moutons trépassés.







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