Le beau
geai
du
temps jadis
S’en étant
envolée
Une volage
oiselle
Qui
voulait convoler
Bien plus
vite que tourterelle
Se
retrouva en cage
S’abandonnant
à un chasseur
Qui s’occupa
de son plumage
Bien plus
que de son cœur.
Tel l’aveu
d’Eurydice
Aux rives de
son long supplice
Adieu premier
amour, adieu prince charmant
Les rus
d’émois fracassent souvenirs d’amant.
Le temps
emporta la beauté
Même dans
un chaud nid douillet
Le fleuve
des ans enterra les sentiments
Dans la
mer du néant que la folie dément.
Ainsi la
vie s’écoule
Grain par
grain, atone aux langueurs du sablier
Qui ne
sait que le temps déroule
Le grand
tapis rouge de l’amour oublié.
Et
l’oiseau déplumé
Ô combien
démonté
Essaye de
rallumer
De la flamme
d’antan, le temps à remonter
Ravivant
de jadis l’eau forte
Au réveil
de ses amours mortes.
Comment retrouver
le pactole
Du beau
geai qui cajole ?
Estimons à
présent ce que vaut cette alarme
Car je
sais des printemps
A vous
donner des larmes
Puis des
hivers autant
Par
l’usure des ans à ranimer les charmes
De secrets
envoûtants.
Ô
princesse du bois dormant
Phénix
renaissant de cendres
Désarmante
stryge, crois-tu que ton amant
D’un
nouveau tir va redescendre
Vers
l’enfer
Pour
croire au bel oiseau du paradis sur terre ?
Fi !
Que nenni ces litanies
Pour des
instants manqués
Fi !
Les prières et les manies
Pour ceux
restés à quai.
Ce n’est rien
le bonheur qu’on donne
Prenons le
temps d’aimer au moment opportun
Heureux
qui s’abandonne
Au doux
plaisir d’aimer du désir de chacun.
Se floue
souvent qui trop se presse
Dans le
brouillard des sentiments
Pour vivre
mal dans la détresse
Du fait de
ceux à qui l’on ment.
On crée
son désespoir
En face de
carêmes
Sans trop
savoir qu’on va tout perdre sans le voir
Pour fuir
trop vite qui nous aime.
Magnifique fable! Très beau travail, bravo Daniel
RépondreSupprimerAnne