samedi 15 août 2020

La Siréne et la Licorne

LIVRE VII - Fable 136 - (Fable inédite)



La Sirène et la Licorne

Supposer vrai, n’est pas proprement croire
Faut-il vivre le rêve ou bien sa vie ?
Si vous en dit l’envie
Plongez dans cet abysse, écoutez cette histoire.
L’homme ne vient pas d’un jardin
Mais bien d’un océan
Que deux fascinants baladins
Façonnèrent céans.
Un beau cheval marin
Symbole de puissance
A la corne magique, au prude front d’airain
Séparait les eaux polluées de la bien-pensance.
Le Temps avait testé les reins
De précédentes engeances.
En avisant une sirène
Laquelle, à la volupté d’Epicure
Demandait douce culture, la chose est sûre,
La Licorne héla : « Hé ! Que fais-tu à la traine ? »
« Moi ? … Je suis la source de vie et peut ravir
Celui qui me féconde. »
Répondit cette allumeuse en chantant de rire.
L’unicorne entrevoit ce Nouveau Monde
Car seule une vierge peut goûter à sa corne
Serment fait, l’animal de bon augure
Offre à la belle créature
L’épée de Dieu contre un air de cromorne.
« Âââh !… » Licorne et sirène entourées d’alevins
En deviennent immortelles
Comme deux gouttes d’une eau éternelle
Recréent l’Océan majestueux et divin.
La sirène est la mère de la mer
La licorne en devient le verbe de la terre
Ces deux créatures soi-disant légendaires
Disparurent avec leurs beaux désirs solidaires
En s’unissant pour l’éclat  parfait du diamant.
Depuis quand l’eau veut redevenir goutte
Dans les milliards qu’en contient l’océan
Elle doit prendre forme tel l’homme sans doute
En naissant de l’Unité sidérale.
L’agrément vient de l’imagination
Ici point de morale,
La vie ne demande qu’illusions.






1 commentaire:

  1. Une autre légende éternelle est née. Bravo, bravo, bravo.
    Pierre

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