Le Renard et le Chat
En créant
Maître Patelin
On est
toujours la dupe du voisin
Démontra
Triboulet, bouffon du roi.
Ecoutez
donc le désarroi
D’un
renard doucereux flatteur
Rencontrant
un chat tantinet contrefacteur.
Nos deux
beaux hypocrites,
A se
prendre pour Démocrite
Jaspinaient
dans le vide du déni
Plutôt que
du vide et de l’infini.
Fourbes
nos deux patte-pelus
Bouffant à tous les râteliers
Se
disputaient os de volailles en fin menu.
D’une
morgue hautaine, notre chat altier
Qui ne
pouvait manger, tança maître renard :
« Tu prétends tout connaître
« Tu prétends tout connaître
J’en sais
bien plus que toi, roublard
En Egypte,
c’est moi le maître. »
« Ainsi
je serais le bête et toi le rusé ? »
Répondit
le renard en boulottant un os
Le rouquin
arguant plein de malice récusée :
« Vivre
c’est se mettre en scène féroce
Car dans
l’illusion se trouve la vérité.
Vois comme
tu as peur de moi ?»
Le chat
n’était pas dans l’effroi
Certain de
sa prospérité
« Je
suis de la race des Dieux
Ecoute le
bruit étrange du vol de l’aigle
Qui
aujourd’hui chasse le goupil prétentieux… »
Affirma le
chat noir espiègle
Au bruissement
du vent qui se levait.
« …Je l’invoque sans mettre en scène
Ton Illusion malsaine
Mais bien
la vérité.
Soudain
venant de nulle part
Flèche, il
va tomber en piqué d’enfer
Ouvrant
ses ailes avant l’impact, le balbuzard
Jetant ses
pates pour te saisir dans ses serres
Au ciel va
t’emporter ! »
Lors,
Maitre renard apeuré
Des
rafales plus fortes, aussitôt détala
Abandonnant carcasse de poulet
Abandonnant carcasse de poulet
Au gros
chat.
Le roux
fit plus de cent tours inutiles
Fuyant le
patelin
Et le
supposé volatile.
Il n’est
si fin qui ne rencontre un plus malin.
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