Le hérisson et les dames de
la mare
Vers
la mare d’une grenouille
Un
hérisson un peu fripouille
Se
nicha ; c’était un madré.
Une
souris amie du batracien
Vit
la boule d’aiguilles et s’approcha trop prés
Criant
en se piquant au nouveau paroissien :
« Vous
avez failli m’estropier ! »
« C’est
qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds ! »
Rétorqua
le mangeur d’insectes et limaces.
Ne
voulant pas perdre la face
Le
rongeur héla son amie :
« Accourez !
Venez voir, le piquant salami. »
La
grenouille se pointa pour sauter sur la proie
Dès
lors grand fut son désarroi
De
voir le cactus ambulant
Pas
du tout amusant.
Le Hérisson fâché voulu damer le
pion
A la frimeuse en arguant la provocation :
« On lance un caillou pour voir sauter les grenouilles
Et non point troubler l’eau stagnante
Quand l’homme vous voit bedonnante
Vos cuisses sont alors bonnes pour leur tambouille ! »
La grise souris n’apprécia pas le propos
A la frimeuse en arguant la provocation :
« On lance un caillou pour voir sauter les grenouilles
Et non point troubler l’eau stagnante
Quand l’homme vous voit bedonnante
Vos cuisses sont alors bonnes pour leur tambouille ! »
La grise souris n’apprécia pas le propos
Et voulut venger l’infamie
En se moquant du paillasson
En se moquant du paillasson
En le traitant de galipot
De porc-épic, de faux-ami
Que s’il n’était farouche, il était mollasson.
« Mes sœurs » dit l’animal, « ceci me justifie
Ce que sur la vie j’ai appris
La raison du plus fort : c’est moi et c’est écrit
De garder cet endroit je vous mets au défi. »
Que s’il n’était farouche, il était mollasson.
« Mes sœurs » dit l’animal, « ceci me justifie
Ce que sur la vie j’ai appris
La raison du plus fort : c’est moi et c’est écrit
De garder cet endroit je vous mets au défi. »
Point promptes à la bagarre
Partir devint leur cauchemar,
Lorsqu’un vagabond embusqué
D’un saut dans cette mare
Attrapa le musqué
Pour en faire une carbonnade
En fin de promenade
Embourbant d’eau impure le pied des nénuphars.
Les deux femelles s’en louèrent
Tout en compatissant
Certes, elles n’étaient point des
guerrières
Mais se faisaient du mauvais sang
Pour l’épineux ; par deux fois
ses sentences
S’étaient retournées contre lui
Et sa belle assurance
N’avait porté ses fruits.
Elles contemplèrent leur monde
Maîtrisèrent leurs troubles
Observant l’étang souillé en pensant qu’au fond
Observant l’étang souillé en pensant qu’au fond
L’homme et le hérisson étaient semblables à l’onde :
Quand elle devient trouble
On n’en voit pas le fond.
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