L’aigle, la pie et le fou
Face à la
mer un fou à pieds bleus vit la pie
Qui prise
de dépit
S’en
allait se noyer.
Surveillant
les eaux un balbuzard tournoyait
Et vit
donc le manège
De
l’oiseau sacrilège
Qui aimait
sans le dire
Ce beau
fou à mourir
Pour qui
la jacassante idiote osait des gages.
L’aigle
dont le silence est armure du sage
En ces
mots le rompit
S’adressant
à la pie :
« Eros
est au cœur ce qu’Eole est à la mer
L’amour
est tempête mais bonheur est le calme
Evitez ce
naufrage amer ! »
Grands
rires du bipalme
Grand
mutisme de la bavarde.
Le fou en
rajouta : « Ô ma belle vantarde
Si le
temps où l’on réfléchit
N’arrive
que trop tard
Que votre
mine réfléchie
Dans le
miroir de l’eau
Vous dise
qu’un canard
N’épouse
pas corbeau. »
Et la pie
se noya
Car elle
n’écouta
Ni semonce
du sage
Pas plus
que chant du fou.
Il n’y a point
de garde-fous
Ni
vraiment de message
Par manque
de choix qui oscille
Lorsque
l’on déraisonne.
Seul
l’incorrigible imbécile
N’écoutera
personne.
Excellent ! Comme un mystère, il faut la lire deux fois !
RépondreSupprimerClément