Grand-Guignol
D’où sort la vérité ?
Mais de la bouche des enfants !
Ces derniers par témérité
Voulaient être distraits par un autre
olifant
C’est au théâtre de guignol
Que se tinrent les votes
Des fols postulaient pour le rôle
En arborant casquette, en défendant
cagnotte.
Le peuple des enfants
S’échauffant et piaffant
Se donnait de la voix
Entendant élire le meilleur porte-voix.
Les deux frères jumeaux
Aux mêmes jeux de mots
N’eurent pas d’attention
Lorsqu’ils firent la nique
Par faute de séparation
Le poste étant unique.
Le plus sérieux par sa superbe
Défendant la vertu
Se fit emporter par le verbe
Ses menteries, son style et son esprit
obtus.
Le balourd et le niais
L’utopique, le mystique
Passèrent à côté
De l’univers des chiques.
Quant à la châtelaine
Elle ne les fit pas rire
Proposant plus de haine
Sans envie de sourire.
Un prince charmant
Qui ne se flattait pas, tout en flattant
les autres
En était désarmant
De simples patenôtres :
Faites des heureux, c’est le moyen de
l’être
En donnant de l’espoir
Du rire, non du mal-être
Pour ne plus broyer du noir.
C’est lui qui fut élu
Résultat évident
Car les enfants n’aiment pas les hurluberlus
A la fin rien n’est plus vrai que ce que
l’on sent.
Le fameux guignol, dans votre fable il a une autre allure. Il s’y trouve si bien qu’on a envie et de rire et de réfléchir. Merci Daniel pour cette jolie fable.
RépondreSupprimerMichelle