Gaffe à l’outil destructeur
J’ai vu tomber les murs
De démarcation
J’ai entendu dans des murmures
Pleurer un grand mur des lamentations
Tout ça, - dit le qu’en dira-t-on -
Pas pour des rogatons
Mais du fait de la cruauté d’outils
Désirant le pouvoir
Pour instruments mal emboutis
Dont l’or et l’argent servent d’étouffoir
Derrière des rideaux de fer
Ou autres grilles mortifères
La faux gardant toujours le dernier mot.
Le burin de Thor expert en dégâts
Devenu quelque peu marteau
Prônant des tyrans, les sagas
Se lia à l’étau.
Ils désiraient ferrailler à foison
Pour enserrer tous les métaux
Dans des murs de prison.
L’étau ne desserra plus ses mâchoires
Quand le marteau en fit toute une histoire.
Il rencontra l'enclume
Qui lui dit pour des plumes
Comment vaincre à eux deux la résistance
De toute vivante espèce en souffrance.
Ensuite ce fut pour des clous
Que la belle faucille
Aidée de ses faux cils
Fit croire au loup plutôt qu’au vrai filou.
Tous étaient à la masse, et là
Vénérant le fric, créant des gaffes à
Outrance, leurs trésors de caroubleurs
Aidèrent l’étrangleur
A renier les êtres
En prenant leur argent pour murer leurs fenêtres.
L’établi s’installa vénal
Cherchant à clouer les becs sans marteau.
La faucille en fossoya tout le capital
Et l’enclume resta sur le carreau.
L’étau serra plus fort ses dents
Les mâchoires d’acier
Ecrasant bien mieux les sans dents.
Puis tout vint à se déprécier.
Chacun voulant de l’autre les affaires
Le marteau d'argent ouvrit les portes de fer !
Alors ce fut la guerre
Et bien évidemment la faux faucha tout ça !
Les murs n’entrainent que misère
Par le repli sur soi.
Les vivants se conduisent comme veaux ou dévots
Car à quoi bon être droit et d’équerre
Dès lors qu’on n’a pas le niveau ?
L'argent et le pouvoir mènent droit en Enfer
Sauf à sortir tête du seau
Quand les vraies souffrances rendent bon sens au sot.
Oui, cher Daniel on ferait mieux de bâtir, entre Humains des ponts plutôt que des murs. Merci de le rappeler si joliment et si intelligemment.
RépondreSupprimerChristian
On peut le triturer de diverses façons mais un vœu pieux, la fin justifiant les moyens, toujours demeurera en l’état, ce qui n’empêche comme tu nous le proposes excellemment de, d’une part faire le constat de nos incapacités, puis en deux d’essayer de les corriger, merci !
RépondreSupprimerHenri
Bien écrit et donc bien dit. Excellente fable. Devrions-nous nous regarder en face et se désespérer les bras croisés ? Non. Mais il est évident que nous allons tout droit vers “une sélection naturelle” comme chez nos amis les animaux. Comprenez : Fort contre Faible – Grand conte Petit… etc…et donc des combats inégaux. L’amour c’est ce qu’il y a de plus vrai. C’est bête à dire mais c’est tellement vrai. Merci pour cette fable qui nous redit ce que nous savons déjà. Soyons optimiste !
RépondreSupprimerJean-Marie