Le chien et le hibou
Ils étaient deux copains
Aux chemins différents
L’un étant turlupin
Et l’autre conquérant
L’oiseau était malin
Le chien était mâtin.
Ainsi leurs destinées
S’en étaient détournées
Le chien guidant les
non-voyants
Et le hibou les faux-fuyants.
« Les voyages de
nuit créent la méditation
A mes clients doux
rêveurs de qui la passion
Est de toujours aller
plus loin ;
Pour leur or je leur vends
le joint. »
Affirma sans scrupules
Le bel oiseau de nuit.
Le chien vit la crapule
Et point d’acte gratuit
Chez son ancien allié.
« N’eussiez-vous pas
mieux fait, dites le moi de grâce
Pour jouir du bonheur et
évitez les crasses
Faire un bien
journalier ? »
« Que nenni !
Chien d’aveugle obstiné et benêt !
L’imagination porte plus
loin que la vue !
Et c’est à vue de nez
Que je me vois si riche
et vous en m’as-tu vu ! »
A vouloir être flibustier
L’égo fait des dégâts
Et leur belle amitié
En vola en éclats.
Le hibou alla en prison
Quand lui conserva la
raison.
Lorsqu’il le vit enfermé,
le chien, ô combien
Préféra l’avoir laissé
pour solde de compte
L’ambition de faire le
bien
Est la seule qui compte.
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