La
parade des Crustacés
Dans le
sombre monde marin
La
solitude du mollusque
Pousse à
ne pas être serein
Sitôt
qu’un moindre rien le brusque
Les
crustacés vont l’énerver
Ce fabliau
pour l’observer.
Sur un
fond sableux rocailleux
L’armure
articulée flexible
D’un
renfrogné crabe orgueilleux
Vit pagure
craintif en cible.
Lors,
passent de jolies crevettes
Derrière
un rideau d’algue verte
Leurs
beaux yeux en tête d’épingle
Le crabe
n’en peut plus et cingle
Vers
l’Eden, courre de côté
Le vorace
à l’aide des pinces
Se pavane
puis se montre en prince
Au débotté
fait sa beauté.
Prudent,
le voleur de coquille
Ermite au
stratagème sûr
Cherche
plutôt à faire anguille
Avant de
flatter la luxure.
Dans sa coquille le pagure
Dans sa coquille le pagure
Cache ses
pattes et ses pinces
Observe la
danse et l’allure
Du lascif
crabe qui en pince.
Soudain
d’une des cavités
Surgit un
poulpe és qualité
Comme foudre sur un nabab
Comme foudre sur un nabab
D’une
bouchée happe le crabe.
Alors
tranquille et sans rival
Heureux de
son repli crucial
Bernard-l’ermite
empli d’espoir
Passa les
crevettes en revue.
Si bêtise
se met devant pour être vue,
Intelligence
reste en arrière pour voir.
Subtil et profondeur ! Voilà une belbe fable, une superbe réalisation. Merci Daniel pour ce petit chef d’œuvre…
RépondreSupprimerChristain