jeudi 29 octobre 2020
L'Emeu, le Paon et la Colombe
vendredi 23 octobre 2020
La boite à Cornes
LIVRE VI - Fable 118 - (fable inédite)
La boite à cornes
En politique tous les gros bonnets
Pour d’aucuns très peu présentables
Réservent aux gens des urnes des pieds de nez
Cherchant ainsi à n’être responsable
Que de leur mauvaise réputation.
Etalons donc la situation :
Tout animal politique use d’un chapeau
Qu’il entend faire porter à autrui
Berner tromper sont leurs appeaux
Pour les imager utilisons porcs et truies
A voir dessous peu réaliste pour deux sous.
Il était en pays de Cocagne une soue
Présidée par un porc très irascible
La tête près du bonnet
Gros bonnet concupiscible
Ayant tout d’un benêt
Faisant fête et bombance
Sinon politique à outrance
Trompeur et baiseur psychopathe
Il n’avait rien du diplomate.
L’élu usait des glands pour son secrétariat
Que la maligne détournait en gourmandise
Et fornication de passionaria.
Il en bisait sans bruit mais avec roublardise
Toute autre cochonne qui s’infiltrait par là.
Là tout un chacun connaissait ces falbalas
Opinant du bonnet
Se moquant de leur piperie
De leur symétrique lubricité.
Néanmoins
Il gardait bicorne en chef de la porcherie.
Le chafouin
Promulguant sa loi, ses membres les informèrent
En réclamant amendement
Grand vacarme aux boitons ; révision des formats
Pour toutes et tous. Gaillardement
Chacun serina à son tour
« Dégage ! Et prends ton barda ma belle de jour ! »
« C’est ça ! Fais-moi donc porter le chapeau ! »
« Mais toutes ces truies valent le détour
Nom de gu ! » « Prenons liberté sur les barjots ! »
« Allez-y les frigides ! N’est pas phrygien qui veut ! »
« Dire que pour lui j’ai jeté mon bonnet
Au-dessus des moulins, je vous en fais l’aveu
L’importance sociale, n’est que gros rhume au nez ! »
Forts grognements… Tentons une première approche
Les plus gros trompeurs ne sont pas les moins trompés
Et tout trompeur sera souvent trompé.
Deusio pour verrouiller l’accroche
Tout élu donne envie de sa peau
En sortant lapin du chapeau.
Tous sombrent à l’envie du beau, bon et blanc berné
Lorsqu’on a les boules et le cochonnet
Mais élever une boite à cornes au lubrique
Vers le plus haut du mât
C‘est se moquer de la place publique
Même en ayant de l’estomac !
Comme Cocagnais on sait bien qu’en politique
Que vous portiez chapeau ou bien bonnet
Mine de cocu vous gardez.
mercredi 21 octobre 2020
Les plumes du Coq
LIVRE VII - Fable 148 - (fable inédite)
Les plumes
du coq
On a perçu
dans les grands livres
De ces
femmes qui sans croix ni bannière
Des vertus
nous délivrent
Sans autre
forme de manière.
On a connu
de ces mauvaises filles
De qui
Satan s’étant assuré l’âme
Rendues retors
comme chenille
Vous
monnayait leur flamme.
Donc ma
chronique a mémoire gardé
De cette
huppe fasciée qui, en Languedoc,
Tout en le
laissant regardé,
Dévalisa
messire coq
Avec si
douce et noble courtoisie,
Que-bien
qu’il eût, en plein cœur de l’hiver
Chanté
pour elle à l’aurore rosie
Fut par
elle laissé nu tel un ver.
Déplumé de
queue et de vivres
Le
gallinacé de démence resta ivre
On ne
l’entendit plus crier.
En mettant
l’une de ses plumes à l’encrier,
Il en est
ainsi des travers de nos élites
Vers elles
ils vont comme des papillons
Se brûler
à leurs lumignons
Puis nous
laissant endosser leurs faillites,
Chacun
étant farci
Les
quittent en leur disant merci.
Tout
animal quelconque
Succombe
au charme sans se faire prier
De ce fait
on peut donc
Plumer
tout coq sans le faire crier.
lundi 19 octobre 2020
Le rêve du Flamant rose
LIVRE VII - Fable 149 - (fable inédite)
Le rêve du flamant rose
Sur un bel étang de Camargue
Se posa l’élégant oiseau
En sachant bien qu’il nargue
Un prédateur en lui servant d’appeau.
Le renard sait attendre la bonne heure
Ruse, affut et stupeur pour défendre l’honneur.
Las, le flamant posé s’endort
A oublier son sort.
Aux rayons du soleil, il est devenu roi
Reposant sur un pied
Il est grand et adroit
Dans ses belles rêveries d‘échassier.
Il commande le loup,
Il ordonne au renard,
Il se moque des ragondins qu’il floue
En leur tendant des traquenards.
Si bien que messire Loup et maître Renard
Associés et fouinards
Approchent en silence
Profitant de sa somnolence
Se jettent et le croquent sans trêve
A laisser ses plumes tout en brisant son rêve.
L’onirisme est à
la réalité
Ce que la mort est à l’éternité.
dimanche 18 octobre 2020
Vesica-Piscis
LIVRE VI - Fable 125 - (Parue sur le Dix Vins blog - Plumes et rimes)
Vesica-piscis
L’apologue est parfois provocateur
Démontrons-le sur l’heure.
Un beau poisson Saint-Pierre
Côtoyait une rascasse des mers
Et ces deux as du camouflage
A tromper le regard des proies
Usaient du racolage
Pour défendre leur foi.
Chacun sait qu’il va disparaître
Mais aucun ne le croit
Se désirant anachorète, prêtre ou maître
Afin d’éterniser leur croix.
Ces missionnaires justifiant chacun leur Dieu
Rivalisent de procédés odieux
L’un l’autre louant ces grand’messe
Pour défendre leur bouillabaisse.
Tant de petits poissons
Purs, crédules, mordent ainsi à l’hameçon.
A exhorter son dieu, on joue souvent au diable
Que l’on voit lorsque surgit la baudroie
Vraie athée de surcroît
Qui tellement effroyable
Les poussa à s’enfuir
Afin d’opter entre suicide ou sacrifice.
Cette mise au ban de leurs bons offices
Nécessita de réfléchir.
Si Dieu est, il est Un et seul
Rendant les hommes égaux face à la mort.
Pourquoi serions-nous veules
A dire qu’il n’y en a pas ? Sûr, dès lors
Et ce n’est pas futile
Le clocher, le minaret, le beffroi, la tour
Dans tous les cas devenus inutiles
Ne font qu’empêcher de croire à l’amour.
Qui n’aurait pas envie
De cultiver la fleur de vie ?
Dès lors, faut-il être éduqué à la croyance
Plutôt qu’à la science ?
samedi 17 octobre 2020
Le jardin du Diable
LIVRE VII - Fable 150 - (fable inédite)
Le jardin
du diable
Le vice pour penchant
Soutenu des méchants
Le jaloux Lucifer
Voulait aussi jardin d’Eden
Malin dans son enfer
De jolies fleurs, il était à la peine.
Corrompre les vivants
Voilà la belle aubaine
Et d’un chant émouvant
Convainquit la rose de devenir sa reine
Le Diable fut en rage
Ne supportant l’outrage :
Car dans le pays des volcans
Embrasée la fleur s’est fanée.
Mais pour tous les damnés
Le parfum demeura suffocant
Pour tout cet amour ignoré.
Toutes les fleurs détériorées
Par les démons qui tuent l’amour
Nous privent du bonheur
Ressassant dans nos cœurs
Le satanique tribut du malheur
Pour les cœurs sans amour
Les jardins sont sans fleurs.
jeudi 15 octobre 2020
La Rose du Temps
Ce dernier désirant lui consacrer du temps.
La montre est arrêtée… », dit-il
« … Toi seul peut m’assurer de remonter le fil
Il ne fait que l’espace et non point la durée.
« L’étreinte est l’anagramme de l’éternité
Ressassant que si toutes les heures vous blessent,