L’émeu, le paon et la
colombe
Messagère
des Dieux
De
Sémiramis sa beauté
A peine
descendue des Cieux
Pour
offrir l’amour, la paix et la liberté
La colombe
tenue
Donna son
brin de laurier aux premiers venus.
Le paon
bleu si divin
L’émeu
roux très devin
Houspillèrent
aussitôt ce jet de l’arc en ciel
L’oiseau
blanc argenté tout droit venu du ciel.
« Quoi
de plus beau commère
Que nos plumes
d’émeu ou nos plumes de paon ?
Ne nous
vois-tu donc huppés de telle manière
A ne rien
devoir au vulgaire chenapan ! »
L’oiseau
blanc retint son offrande.
Le paon
déploya sa queue en ciel étoilé
Vanité
irisée de couleurs propagande
Confondant
l’apparence au dieu auréolé
Du repas
des serpents il tirait son venin
Reflet d’ombre
de mort, il était léonin.
Benêt et
hypocrite
Abandonnant
ses œufs
L’émeu
tête sous terre à fuir la favorite
Tant il
était peureux
Pestait
contre cette envoyée
Qui
mettait sa plume en balance
Fin de
jugements dévoyés
Lui ôtant
ses dons de voyance.
Du faible
la raison
Et du fort
le caquet
Jaugeant moins
l’amour que poison
Arguant
liberté de laquais
Tohu-bohu
des emplumés
Charivari
pour enfumés
Fit que le
bel oiseau laissa baragouiner
S’envolant
miséricordieux
Vers
d’autres empennés
Bien plus
aimants qu’odieux.
A
éconduire le bienfait
On en perd
l’avantage
L’orgueil
du mystique et la bêtise du niais
Ont étroit
parentage.
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