Le renard et la biche
Reine de la nature sauvage, Artémis
Du bébé animal ne fut pas
protectrice
Attrape-minon de la promesse
essayée
N’en fut pas mieux payé !
Laissez-moi vous écrire
Ce que biche et renard pouvaient poignamment
dire.
Un gentil petit faon
Etait pleuré par sa mère la biche
au vent
De profonds précipices.
La chasse avait tué son fils.
Elle se sentait obligée
De suivre sa mort tant elle était
dérangée.
A côté, un renard de douleur
affligé
Boitant bas, ruse au pas, flair en
berne, aquigé
De chasseur qu’il était, maudissait
le chasseur
Qui l’ayant piégé à son heure
Le rendait ainsi estropié
A en être épuisé, sans aucun contre-pied.
La biche et le goupil au bout de
leur destin
Bêtise devant, pour être vu, à
dessein
Se jeter au fond des abîmes
Tressaillirent de raison à l’autre,
à la cime
De leur élan vers l’inconnu
Pour mettre fin à leurs calvaires
malvenus.
S’éclairant sur leur désespoir
Elevant leurs combats, sans plus
broyer du noir
Par émotion compatissante
Se liguèrent d’une amitié naissante
De forte vérité.
Lors s’attisèrent ces douces prémices
Grâce à justice et équité
Que stimulait Thémis
Afin que les compères oubliassent
leur pente.
Exténués aux confins de la sente
L’intelligence aidant à mieux voir
l’espérance
Ils reprirent force de leur commune
entraide.
L’amitié scellant l’endurance
Des piteux quadrupèdes
Fit, qu’enfin maîtres de leurs
douleurs asservies
Leur engouement offrit béatitude
suprême.
En fait, on n’est jamais fatigué de
la vie
On ne se fatigue que de soi-même.
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