LIVRE VII - Fable 148 - (fable inédite)
Les plumes
du coq
On a perçu
dans les grands livres
De ces
femmes qui sans croix ni bannière
Des vertus
nous délivrent
Sans autre
forme de manière.
On a connu
de ces mauvaises filles
De qui
Satan s’étant assuré l’âme
Rendues retors
comme chenille
Vous
monnayait leur flamme.
Donc ma
chronique a mémoire gardé
De cette
huppe fasciée qui, en Languedoc,
Tout en le
laissant regardé,
Dévalisa
messire coq
Avec si
douce et noble courtoisie,
Que-bien
qu’il eût, en plein cœur de l’hiver
Chanté
pour elle à l’aurore rosie
Fut par
elle laissé nu tel un ver.
Déplumé de
queue et de vivres
Le
gallinacé de démence resta ivre
On ne
l’entendit plus crier.
En mettant
l’une de ses plumes à l’encrier,
Il en est
ainsi des travers de nos élites
Vers elles
ils vont comme des papillons
Se brûler
à leurs lumignons
Puis nous
laissant endosser leurs faillites,
Chacun
étant farci
Les
quittent en leur disant merci.
Tout
animal quelconque
Succombe
au charme sans se faire prier
De ce fait
on peut donc
Plumer
tout coq sans le faire crier.
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