La rose du temps
Hier, aujourd’hui, demain sont les trois jours de
l’homme
A tout moment, en un instant
Entre deux, le présent devient passé, d’un somme
Un fol effroi pour l’existant
Qui projette sur l’avenir, la fin
Au réveil conscient du vieillard, qui n’est point feint !
Hier, il contemple la rose
Elle est belle, à peine éclose
A la lorgner ;
Ce jour il hume l’odeur
Tant enivré par la fleur
A la baigner ;
Demain il prendra sa tige
Pour assouvir son vertige
A la soigner.
Le divertissement oublie la finitude
Sans voir passer le temps qui n’a que trop duré
Aimer l’éternité en tue la solitude
L’horloge universelle apprend à l’endurer.
Quand calice, fleur, pétales, tout fut fané
Le lendemain pour ce niais
L’épine sert de raison pour le condamné :
De la rose il en saignait !
Il crie après le temps, qui en suspend son vol ;
Ce dernier désirant lui consacrer du temps.
Ce dernier désirant lui consacrer du temps.
« Tu te dis mon ami ? » « N’es-tu
point trop frivole ? »
« Je n’ai chéri ma fleur, faute d’un contretemps !
La montre est arrêtée… », dit-il
« … Toi seul peut m’assurer de remonter le fil
La montre est arrêtée… », dit-il
« … Toi seul peut m’assurer de remonter le fil
Car sans elle je me meurs. »
Malgré sa bonne humeur
Le Temps est embêté
Il ne fait que l’espace et non point la durée.
« L’étreinte est l’anagramme de l’éternité
Il ne fait que l’espace et non point la durée.
« L’étreinte est l’anagramme de l’éternité
Qui la rate ne peut plus remonter !
Pour tous les vivants prévenus, je m’évertue
D’apaiser leurs faiblesses
Ressassant que si toutes les heures vous blessent,
Ressassant que si toutes les heures vous blessent,
Juste la dernière tue. »
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