La trace de l’Ourse
Comme un phare sauveur
Qui éclaire à la ronde
Et guide au mieux des heurts
La destinée du monde
La Grande Ourse,
Les étoiles du grand manège
Brillaient sur la tête d’une ourse
Qui marchait dans la neige
Suivi de son ourson.
Socrate pousse à se juger à sa façon
De soi à soi sans vis à vis
Face au grand livre de la vie.
Notre ourse de tendresse à l’instinct maternel
Regarda son petit, lui parla face à face :
« Comme cette neige éternelle
Les pages blanches de ta vie n’ont pas de traces
Et si l’ours mal léché
Est peluche sans inconscient
Tes ambitions à rechercher
Sont dans ton âme à bon escient
Car quand tu es venu
Au monde, aveugle et nu
Ton chemin était vierge
Très loin de la flamberge.
On t’apprend à manger
Les fruits et tubercules sucrés
On t’apprend à parler
Pour ne pas être massacré
On t’apprend à marcher
Au pas, à l’amble et au galop
On t'apprend à sentir
Miel, musc et muguette, au repos
Pour goûter tes plaisirs
On t’apprend à voir
Le cycle de vie et le symbole de force
Face à l’adversité, l’espoir
D’effrayer en bombant le torse.
On t'apprend à comprendre
Le chemin tout tracé
Où d'autres sont allés
Mais où tu n’as plus rien à prendre ;
La vie est tout un art
Pense au beau et au bon, ce jour de ton départ. »
Le voilà sur la neige immaculée, sans crasse
Vierge de son destin
Tout seul sur son chemin
Le bien appris, se dit qu’il doit laisser sa trace.