Le Lys,
l’Iris et les Roses
Casanova ou Dom Juan
Voilà les deux types d’aimants
Connus des demoiselles
Pour le délice de leurs zèles.
Dans ce conte au pays des fleurs,
le bel iris
Et le très majestueux lys
Tiendront leurs rôles auprès des
roses
Voyons-en leur métamorphose.
L’iris, ce jouisseur de la vie
Donne à toute rose les couleurs
arc-en-ciel.
Porteur de bonne nouvelle à l’envi
Il est fleur maritale pour toute
pucelle.
La paix et l’innocence
Pour vivre sans limites dans la jouissance
Et n’être bien qu’au niveau charnel.
Heureuses jouvencelles
Crédules sur l’instant
Dans leurs pétales de velours
A un grand amour persistant
Lorsque tombe le jour.
Mais la ruse la mieux ourdie
Viens de la fleur aux pétales
lancéolés
Fleur du roi Ulysse. Pardi !
Cheval de Troie, le lys de grâce
auréolée
Faisant le siège aux forteresses
Toujours à babiller
Attendant leur détresse
Pousse les roses à se déshabiller.
Quand le lys déflore la rose
La belle en change de couleur
Ecarlate et vertu fanée sur l’heure
Elle arbore ses épines pour sa
nymphose.
« Je suis le
glaive », dit le lys
« L’inclination au vice
Et ta vertu pareille à la beauté
De tes fragrances m’ayant
transporté
Fait de cette alliance à ma liberté
Rechercher une autre
virginité. »
La pure et innocente rose blanche
Symbole d’amour véritable
Ayant perdu sa vertu d’un seul coup
de manche
En comprend le sens de la
fable :
Les vierges, jolies pucelles et
douces amies
Sont attirées par ces mâles
Amants ou ennemis
Et ne croiront au mal
Que quand il apparait.
Pour le lys, l’amour se finit
mal
Pervers, il voit la rose comme
objet
A soumettre à son plaisir
fatal
De prédateur masqué.
A l’opposé du libertin iris
Qui aime trop les roses
énamourées
Les soulageant dans les
délices
Du langage amoureux
De l’envie d’être aimé.
En fait ces roses exposées
Aux lumières des jours heureux
Savent que la mort venue ainsi les
effeuiller
Fleurira d’autres roses
Ignorant cette vérité
Que pour tout défendu on recherche
la chose.
Ainsi, il ne s’agit point de voler l’amour
Ni d’humilier ou posséder l’autre alentour
Car le combat avec soi-même
Est le propre de l’homme
Droiture et dignité en somme
Résoudront le problème
De savoir essaimer
Le beau devoir de l’être humain
Qui comble le divin
Celui de l’art d’aimer permettant d’être aimé.
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