Le
loup et l’oie blanche
Si tant est qu’on les lise
Les fables ne disent point de sottises
Laissez-moi vous conter
Celle de la redoutable naïveté.
Il était une fois aux confins de l’alpage
Un bien grand méchant loup
Réputé pour ses étripages.
Le prédateur filou
Reconnu comme étant le pire
Ouvrait sa terrible gueule sur tout
Enfin, tout ce qui bouge et qui respire.
Notre passe-partout itou
Se sentant de la fête
Venait d’éradiquer cinq têtes
D’ovins, mettant les bergers en détresse.
On fit appel à l’oie, oiseau d’un grand rapport :
Outre le gain lorsqu’on l’engraisse
Pline en cite sa vigilance au fort.
Sans compter le duvet, les plumes
Cette messagère d’un autre monde
Indiquant au loup son labyrinthe de brumes
Devait l’éloigner à la ronde.
Quand l’Ysengrin du Gévaudan
Las d’y courir et de s’y rendre
Vint lui montrer les dents
L’oie blanche sut s’y prendre
Elle donna l’alarme
Mais ne voulut rendre les armes.
« Ôte-toi du chemin ! », dit la bête cruelle
« Où je fais de toi mon pâté. »
« Je ne suis pas sacrificielle
Et sur mes plates-bandes, il faut savoir compter
Or, je vois le loup qui de surcroît n’est pas blanc
L’oie blanche que je suis, lui tiendra siège
Confortée par les pièges
Du chemin initiatique accablant. »
« Ridicule ingénue ! Va donc toi et les tiens !
Il faut que je me venge
Peu m’importe notre entretien
Il faut que je te mange ! »
« Je ne suis point l’agneau, et la force est en moi
Tu n’échapperas au puits ou à la prison
Si tu perds la raison
En te vengeant sur moi !
Si tu t’obstines, c’est la mort
Si tu t’inclines la libération. »
Le loup au loin perçut chasseurs et labradors
Devant s’enfuir du lieu, dit à l’oie en faction :
« Tu es si bête, personne ne te résiste ! »
« Ainsi te souviendras-tu de l’oie cabaliste ! »
Toute grâce empreinte de confiance et candeur
Par la naïveté témoignant d’innocence
Contre la dureté du monde prenant défense
Remet les choses à l’heure.
Le jobard Ysengrin n’en revint pas
Sur le terrain de l’oie le loup ne revint pas.
Qui applique ni foi, ni loi
Est en aliénation.
Le pauvre loup ne connut la divagation
Que tant qu’il ignorât les oies.
Les fables ne disent point de sottises
Laissez-moi vous conter
Celle de la redoutable naïveté.
Il était une fois aux confins de l’alpage
Un bien grand méchant loup
Réputé pour ses étripages.
Le prédateur filou
Reconnu comme étant le pire
Ouvrait sa terrible gueule sur tout
Enfin, tout ce qui bouge et qui respire.
Notre passe-partout itou
Se sentant de la fête
Venait d’éradiquer cinq têtes
D’ovins, mettant les bergers en détresse.
On fit appel à l’oie, oiseau d’un grand rapport :
Outre le gain lorsqu’on l’engraisse
Pline en cite sa vigilance au fort.
Sans compter le duvet, les plumes
Cette messagère d’un autre monde
Indiquant au loup son labyrinthe de brumes
Devait l’éloigner à la ronde.
Quand l’Ysengrin du Gévaudan
Las d’y courir et de s’y rendre
Vint lui montrer les dents
L’oie blanche sut s’y prendre
Elle donna l’alarme
Mais ne voulut rendre les armes.
« Ôte-toi du chemin ! », dit la bête cruelle
« Où je fais de toi mon pâté. »
« Je ne suis pas sacrificielle
Et sur mes plates-bandes, il faut savoir compter
Or, je vois le loup qui de surcroît n’est pas blanc
L’oie blanche que je suis, lui tiendra siège
Confortée par les pièges
Du chemin initiatique accablant. »
« Ridicule ingénue ! Va donc toi et les tiens !
Il faut que je me venge
Peu m’importe notre entretien
Il faut que je te mange ! »
« Je ne suis point l’agneau, et la force est en moi
Tu n’échapperas au puits ou à la prison
Si tu perds la raison
En te vengeant sur moi !
Si tu t’obstines, c’est la mort
Si tu t’inclines la libération. »
Le loup au loin perçut chasseurs et labradors
Devant s’enfuir du lieu, dit à l’oie en faction :
« Tu es si bête, personne ne te résiste ! »
« Ainsi te souviendras-tu de l’oie cabaliste ! »
Toute grâce empreinte de confiance et candeur
Par la naïveté témoignant d’innocence
Contre la dureté du monde prenant défense
Remet les choses à l’heure.
Le jobard Ysengrin n’en revint pas
Sur le terrain de l’oie le loup ne revint pas.
Qui applique ni foi, ni loi
Est en aliénation.
Le pauvre loup ne connut la divagation
Que tant qu’il ignorât les oies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire