La
feuille de vigne
C’est en
lisant Homère
Qu’Artémis
fait bisbille,
Doit-on
laisser les filles
Voguer au
pays des chimères ?
L’ingénue
Virginie
Ne jouant
plus à la poupée
Etait
toute préoccupée
D’une
statue d’Hercule aux beaux vernis
Dans la
piaule d’un galant amoureux.
Devant le
marbre aux membres vigoureux
Tout nu,
portant en son milieu
Une
feuille de vigne énorme
Elle
n’arrivait à détourner les yeux
De
l‘endroit floriforme
Au
feuillage énigmatique
De la
statue antique.
Elevée par
sa mère avec un soin jaloux
Dans la
crainte de Dieu comme de certains loups
Elle
ignorait encore toute chose
Des amours
et ardeurs qui restaient lettres closes.
Le gars
finaud perçut la candeur du regard,
Vit la
poule à plumer pour compère renard.
« Nous
sommes au printemps… »
Lui dit
son camarade
« …Le
corps est instrument
Capable
d’affronter des voluptés d’aubade.
Attendras-tu
l’automne
Ma
gentille chatonne
En ton
cœur ingénu
De jeune
et timide colombe
Que cette
feuille tombe
Pour
mettre la branche de l’arbre à nu ?
L‘ami
faisant main basse sur le coffre-fort
Lui montra
le secret de la statue musclée.
Difficile
de garder un trésor
Dont tous
les hommes ont la clé.
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